J’ai rencontré ce duo loufoque et attachant composé de Georgia Hives et Vincent Brülin à l’occasion de leur première scène au Badaboum. Allez come on!
Lise : Hello à tous les deux, qui se cache derrière Maybe Merlin ?
Georgia Ives : Je suis la moitié de Maybe Merlin ! A la base, je suis danseuse professionnelle. Je travaille depuis plus de 13 ans comme danseuse interprète chez Jean-Claude Gallotta, un grand chorégraphe. J’ai décidé de ne pas continuer les prochaines créations pour me consacrer uniquement à Maybe Merlin. La transition se fait plutôt naturellement dans mon corps et mon esprit. Le déclic a été la rencontre avec Vincent Brülin. Il y avait un truc tellement évident. Je fais de la danse depuis toujours mais j’ai une partie de moi happée par la musique depuis l’enfance.
Vincent Brülin : Je suis la deuxième moitié ou la première sait-on jamais de Maybe Merlin ! (rire) Je suis musicien depuis longtemps. J’ai participé à beaucoup de projets en accompagnant pas mal d’artistes comme Alain Chamfort, Benjamin Biolay, Izia… J’ai un groupe depuis quelques années qui se nomme Macadam Crocodile.
Lise : La rencontre s’est faite comment ?
V. B. : Elle s’est faite via une application de rencontre, Tinder pour ne pas la nommer ! (rire) Non pas du tout ! En vrai, la première rencontre s’est faite via des potes qui connaissaient Georgia. A l’époque, je cherchais une danseuse pour un clip. Au final, il y a eu un premier non-contact car je n’ai jamais répondu à son message ! (rire) Par la suite, nous nous sommes croisés à plusieurs concerts de Macadam Crocodile et avons sympathisé. Sa personnalité solaire m’intriguait. Au fur au mesure de nos discussions, nous nous sommes retrouvés en studio pour enregistrer.
Lise : Quel est votre process de création ?
V. B. : Nous composons tous les deux ! Je fais souvent une prod de couleurs musicales, elle improvise dessus, ensuite nous retirons la prod, nous prenons la guitare et cherchons de nouveaux accords. Nous travaillons vraiment à 4 mains !
G.I. : J’ai fait du piano étant plus jeune mais je ne joue pas d’instrument pour le moment dans le groupe. C’est lui le multi-instrumentiste ! (rire)
Lise : Pourquoi Maybe Merlin ?
G.I. : Maybe Merlin était une chanson de mon père qui s’appelait Paul Ives. Il est décédé en 2007. Pour la petite histoire, mon père était compositeur et chanteur. Il a commencé par la comédie musicale Hair à Londres et a collaboré rapidement avec Boris Bergman, le parolier d’Alain Bashung entre autres. J’ai mis du temps à fouiller dans l’héritage qu’il m’avait légué. Avec Vincent, nous recherchions un nom de groupe. Nous avons bien brainstormé côte à côte au studio et avons beaucoup ri ! A la fin, nous avions tellement d’idées qu’il n’y avait plus aucun sens !
V. B. : Nous avons eu des crises de fous rires pendant longtemps jusqu’au jour où Georgia m’a envoyé une vidéo de son père sur le plateau d’Antoine De Caunes sur Canal+ qui interprétait Maybe Merlin. Nous avons fait une reprise de cette chanson. C’est le premier morceau que nous avons abouti en studio. Et bim ! Maybe Merlin était une évidence !
G.I. : C’est personnel mais j’aimais bien le côté mystérieux et suggestif du nom.
« Le déclic a été la rencontre avec Vincent Brülin. Il y avait un truc tellement évident. Je fais de la danse depuis toujours mais j’ai une partie de moi happée par la musique depuis l’enfance. »
Georgia Ives
Lise : Quand avez-vous crée le duo ?
V. B. : Avant le premier confinement, nous avons commencé à se voir 2/3 fois puis après le confinement entre nos tournées respectives. Dès que nous avions un temps libre, nous allions au studio. Tout est allé très vite, nous composions assez rapidement les morceaux ! En juin dernier, nous avons sorti le titre Marshmallows et Maybe Merlin mi-septembre. Notre premier EP sort le 27 janvier prochain, nous avons hâte !
Lise : Quelles thématiques allons-nous retrouver sur votre 1er EP ?
V. B. : Nous nous sommes beaucoup inspirés des textes de Paul Ives, le père de Georgia. Au studio, elle avait emmené des piles de textes et improvisait dessus. De manière générale, ce sont des textes introspectifs sur l’amour, la déception, des choses de la vie. Nous avons également travaillé avec des paroliers comme Boris Bergman, le parrain de Georgia. Il a détourné certains textes, les a emmenés ailleurs comme Marshmallows ou Life is a Trempoline. Ce sont des thèmes joyeux tournés vers l’introspection.
G.I. : Pour improviser, j’aime bien m’appuyer sur des bribes de textes. Chez moi, j’avais une pile de textes aboutis ou non de mon père. Mon premier mouvement a été d’aller chercher dans ses papiers. Après, nous les avons mixés à notre sauce !
« Nous avons eu des crises de fous rires pendant longtemps jusqu’au jour où Georgia m’a envoyé une vidéo de son père sur le plateau d’Antoine De Caunes sur Canal+ qui interprétait Maybe Merlin.
Vincent Brülin
Lise : Avec quels artistes, rêvez-vous de collaborer par la suite ?
V.B. : Nina Simone ! (rire) J’ai jamais eu le fantasme de travailler avec un artiste, ce sont plutôt des rencontres qui se font spontanément. Nous sommes actuellement à 3 sur scène et aimerions collaborer avec d’autres musiciens.
G.I. : Je pense plus à des collaborations en live avec d’autres musiciens sur scène !
Lise : Et pour finir un dernier mot ?
V. B. : Dans nos textes, on parle d’amour, de culpabilité, de choses de la vie de tous les jours mais essayons d’y mettre une émotion particulière qui nous ressemble. Nous voulons créer une musique qui parle aux gens !
G.I. : Venez nous voir sur scène ! (rire)
Les actus de Maybe Merlin :
27 janvier 2023 : Sortie de leur premier EP
31 janvier 2023 : Concert au Point Éphémère (Paris)